Source : HAS
Dans un contexte de recrudescence marquée de la coqueluche en France depuis le début de l'année 2024, avec un nombre de décès particulièrement élevé chez les nouveau-nés et les nourrissons, la HAS a été saisie par le ministère chargé de la santé. Elle rappelle que la vaccination de la femme enceinte constitue le moyen le plus efficace de protéger le nouveau-né et le nourrisson avant qu’ils ne puissent l’être par leur propre vaccination. Elle recommande par ailleurs un rappel vaccinal à toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, si la dernière injection reçue date de plus de 5 ans.
Population concernée | Nourrissons | Population générale | Professionnels en contact rapproché avec les nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois1 | Autres professionnels de santé2 |
Recommandations | A 2 et 4 mois, vaccination obligatoire, que la mère ait été vaccinée ou non durant la grossesse Rappel obligatoire à 11 mois
| Rappel de vaccination à 6 ans, entre 11 et 13 ans, puis à 25 ans Vaccination des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse (de préférence entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée) Cocooning : En l’absence de vaccination de la mère pendant la grossesse, vaccination de la mère avant la sortie de la maternité et administration d’une dose de rappel pour l’entourage proche du nouveau-né/nourrisson, si la dernière injection date de plus de 5 ans | Rappel vaccinal à 25, 45 et 65 ans Administration d’une dose de rappel si la dernière injection date de plus de 5 ans | Rappel vaccinal à 25, 45 et 65 ans Possibilité pour ceux qui le souhaitent de bénéficier d’une dose additionnelle si la dernière injection date de plus de 5 ans |
Il n’y a pas lieu de revacciner les personnes éligibles à la vaccination moins de 10 ans après une coqueluche documentée La vaccination post-exposition n’a aucune efficacité pour la prévention de la coqueluche chez une personne déjà contaminée | ||||
Vaccins dTcaP : BOOSTRIXTETRA ou REPEVAX |
1 Notamment les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, de pédiatrie, les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, PMI, etc.), les étudiants des filières médicales et paramédicales, les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels, les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
2 Professionnels soignants dans leur ensemble, y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)
Recommandations prises dans le cadre de la recrudescence actuelle (ne font pas partie du calendrier vaccinal)