3 questions à… Sabine Breyel, médecin nutritionniste

3 questions à… Sabine Breyel, médecin nutritionniste

3 questions à… Sabine Breyel, médecin nutritionniste

Installée à Castelnau-le-Lez depuis trente ans, le Dr Sabine Breyel accompagne ses patients dans une approche globale de la nutrition, à la croisée du corps, du mental et des comportements. Engagée dans la formation des soignants et impliquée au sein de la CPTS Montpellier Nord Grand Pic Saint-Loup, elle partage sa vision d’une médecine plus humaine et collaborative.

Pouvez-vous vous présenter et définir le rôle d’un médecin nutritionniste ?

Je suis médecin nutritionniste et j’exerce en libéral depuis maintenant trente ans avec un accès direct. Mon travail consiste à évaluer les besoins énergétiques et nutritionnels de chaque patient, en tenant compte de nombreux facteurs : pathologies, traitements, activité physique, sédentarité, état psychique… J’établis un diagnostic pondéral et j’évalue les risques pour la santé physique et mentale. Ensuite, avec le patient, nous construisons une conduite à tenir globale et personnalisée, visant à améliorer son bien-être et sa qualité de vie.

J’ai également une activité en clinique, plus spécialisée dans la prise en charge nutritionnelle en cancérologie, en dénutrition, en addictologie et en chirurgie de l’obésité. Le poids et l’alimentation touchent profondément à l’intime — c’est pourquoi une écoute attentive et bienveillante est essentielle dans ma pratique quotidienne.

Vous êtes très investie dans la formation. Pouvez-vous nous en dire plus ?

La formation des soignants et la relation médecin-patient sont deux sujets qui me tiennent particulièrement à cœur. Je suis responsable nationale de la formation en développement professionnel continu (DPC) pour les médecins dans le domaine de la nutrition, et j’assure la direction d’un Diplôme Universitaire à la faculté de médecine de Montpellier consacré à la relation médecin-malade et à l’approche psychosomatique des soignants.

J’interviens également comme référente en éducation thérapeutique du patient au Montpellier Institut du Sein (MIS). Nous y accompagnons les patientes dans la compréhension de leur maladie et dans l’adaptation de leur mode de vie pendant et après les traitements.

Pourquoi avoir choisi de vous impliquer dans la CPTS ?

La CPTS Montpellier Nord Grand Pic Saint-Loup est pour moi un formidable outil de coopération entre professionnels de santé. Elle réunit des praticiens qui, souvent, se connaissaient de nom sans jamais avoir réellement échangé.

Travailler ensemble autour de projets de santé communs permet d’améliorer la coordination, de renforcer les parcours de soins et de rompre l’isolement professionnel que beaucoup de libéraux peuvent ressentir. La dynamique collective est précieuse : elle nourrit la réflexion, redonne de l’élan et favorise un apprentissage mutuel.