3 questions à… Nathalie Espanol – Sage-femme libérale à Saint-Gély du Fesc

3 questions à… Nathalie Espanol – Sage-femme libérale à Saint-Gély du Fesc

3 questions à… Nathalie Espanol – Sage-femme libérale à Saint-Gély du Fesc

Depuis 27 ans, Nathalie Espanol accompagne les femmes à toutes les étapes de leur vie : de la puberté à la ménopause. Elle exerce son métier avec passion et bienveillance, dans une approche globale de la santé féminine. Rencontre avec une professionnelle engagée qui croit en une médecine de proximité et de réseau.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir sage-femme ?

J’ai toujours su que je voulais travailler dans le soin, et plus particulièrement auprès des femmes. Après quatre années d’études à l’école de sage-femme de Montpellier, j’ai exercé en maternité publique avant de m’orienter vers le libéral. J’ai repris le cabinet de Saint-Gély-du-Fesc, où j’avais effectué un stage, puis je me suis associée avec une autre sage-femme Élisabeth Berger. Aujourd’hui, nous suivons les femmes à chaque étape de leur vie, de la puberté à la ménopause, et même bien au-delà car avec le vieillissement de la population et donc des femmes nous sommes amenées à accompagner des pathologies féminines liées au vieillissement.

En quoi consiste votre métier aujourd’hui ?

Notre métier a profondément évolué. Longtemps centrée sur l’obstétrique, la sage-femme joue aujourd’hui un rôle essentiel dans la santé gynécologique et préventive des femmes : suivi de contraception, dépistage du cancer du col de l’utérus, palpation mammaire… Nous avons retrouvé notre juste place dans le parcours de soins. En France, il existe encore une culture du recours direct au spécialiste, mais désormais, les femmes peuvent consulter une sage-femme en première intention, et nous orientons vers un médecin si nécessaire.

Je me suis également spécialisée dans l’accompagnement des IVG médicamenteuses, jusqu’à neuf semaines d’aménorrhée, afin d’offrir un cadre bienveillant et un suivi de proximité. Par ailleurs, j’ai développé une expertise sur les douleurs périnéales — vaginisme, vulvodynie, dyspareunie — des troubles souvent méconnus et à l’origine d’une réelle errance médicale. Mon rôle est d’écouter, d’expliquer et d’apporter des solutions pour améliorer le quotidien de ces femmes.

Enfin, la baisse de la natalité observée ces dernières années transforme notre pratique : nous réalisons moins d’obstétrique, mais accompagnons davantage les femmes à tous les âges de la vie, notamment à travers la rééducation uro-gynécologique, pour traiter l’incontinence, les descentes d’organes ou les effets du vieillissement.

Pourquoi faire partie de la CPTS est important pour vous ?

Nous sommes dans une ère où on ne peut plus travailler seul. Lorsqu’on travaille sur la santé génésique des femmes (la santé « reproductive » au sens large), il faut travailler en lien avec les autres professionnels et en réseau de soin pour mettre en commun nos compétences pour pouvoir les croiser et répondre au mieux aux besoins des patients et améliorer leur prise en charge. C’est se mettre au service de la santé des femmes, dans une dimension globale (physique, psychique, sociale).
La CPTS favorise ces échanges, crée des passerelles, et permet de construire ensemble des actions concrètes, comme les journées de la santé des femmes, qui sont très enrichissantes. C’est une belle dynamique collective, au service des patientes et d’une médecine plus humaine.