En France en 2020, plus de 3,5 millions de personnes sont traitées par médicament pour un diabète, soit 5,3 % de la population (5% dans l’Hérault).
Le dépistage du diabète de type 2 est un enjeu primordial de santé publique. On estime qu’actuellement, 20 à 30% des adultes qui présentent un diabète ne sont pas diagnostiqués.
Les habitudes de vie ont un impact fort sur le diabète. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière permettent de prévenir ou retarder l'apparition du diabète du type 2.
En 2020, les complications chroniques liées au diabète restent très fréquentes.
La surveillance clinique des personnes diabétiques est guidée par les recommandations de parcours de soins établies par la Haute autorité de santé.
Le diabète de type 2 modifie la façon dont l’organisme utilise le sucre (glucose) comme source d’énergie. Il empêche l’organisme d’utiliser correctement l’insuline, ce qui peut entraîner une forte glycémie s’il n’est pas traité.
Au fil du temps, le diabète de type 2 peut causer de graves lésions, en particulier des nerfs et des vaisseaux sanguins.
Le diabète de type 2 peut souvent être évité. Les facteurs qui contribuent à l’apparition du diabète de type 2 comprennent le surpoids, le manque d’exercice et une prédisposition génétique.
Il est important de poser le diagnostic de bonne heure pour éviter les pires effets du diabète de type 2.
La meilleure façon de dépister le diabète tôt est de consulter un professionnel de santé pour faire des examens réguliers et des tests sanguins.
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Prévention et dépistage : le FINDRISC
Le score Findrisc est un test qui permet de déterminer le risque probable de développer un diabète de type 2 dans les 10 prochaines années.
Il a été établi par l’association finlandaise du diabète. Il est validé par la Fédération Internationale du diabète et recommandé par la HAS pour repérer les personnes à risque de développer le diabète de type 2 dans les 10 ans
Cliquez et faites le test ou ici
Si vous souhaitez le télécharger, c'est par là
La surveillance de son diabète et ses traitements permettent de bien vivre avec la maladie en équilibrant sa glycémie.
L’objectif est d’éviter l’apparition des complications du diabète.
Le diabète de type 2 évolue souvent en silence (sans aucun symptôme) pendant plusieurs années, car la glycémie augmente très progressivement.
Le plus souvent, le diagnostic est fait par hasard, à l’occasion d’une analyse de sang ou lors d’un dépistage du diabète.
Des symptômes existent parfois et sont susceptibles de vous alerter. Ils peuvent apparaître progressivement, après plusieurs années d’évolution :
Parfois, une complication du diabète se manifeste en premier et va permettre le diagnostic.
Afin de diagnostiquer un diabète de type 2, une prise de sang réalisée à jeun est nécessaire. Elle permet de mesurer la glycémie. Pour que les résultats soient justes, il faut auparavant respecter un jeûne de 8 heures.
Le diagnostic est posé lorsque cette glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/l (ou 7 mmol/l) et est constatée à 2 reprises.
Une fois le diabète découvert, votre médecin traitant vous examine et demande plusieurs examens complémentaires.
L'examen clinique complet inclut :
Le bilan biologique comporte :
Parmi les examens complémentaires :
Le diabète de type 2 est reconnu affection de longue durée (ALD). Les examens et les soins en rapport avec cette pathologie sont pris en charge à 100 % (dans la limite des tarifs de l’Assurance Maladie). Parlez-en à votre médecin traitant.
Aujourd‘hui, on peut bien vivre avec un diabète. Même si c’est une pathologie chronique silencieuse qui peut entrainer des complications graves à court et long terme peuvent survenir, l‘équilibre du diabète et son suivi régulier permettent de les éviter. Souvent peu symptomatiques au début, ces complications peuvent affecter différents organes (les nerfs, le cœur, les artères, les yeux, les mains, les pieds, les reins, les dents) ou fonctions du corps. Retrouvez ici les principales complications possibles du diabète.
Il faut manger ou boire (resucrage) avec 15 g de sucre et de contrôler la glycémie 15 minutes après ou bien l’amélioration des symptômes. Si la situation s’aggrave, contactez le 15.
L’hyperglycémie : L’organisme va essayer de réguler l’excès de sucre, cela provoque la polyurie polydipsie avec un risque de déshydratation pouvant conduire jusqu’à des troubles de la conscience voire un coma dû à une acidocétose
Les lipodystrophies
Si le traitement de votre diabète nécessite des injections d’insuline, il peut apparaître des bourrelets inesthétiques occasionnés par des injections répétées d’insuline au même endroit ou l’utilisation répétée de la même aiguille (les aiguilles sont à usage unique). Ce sont des lipodystrophies et c’est l’une des complications les plus courantes liées aux injections sous-cutanées. Elles peuvent gêner l’absorption de l’insuline et la rendre imprévisible. Cela entraine des hypoglycémies inexpliquées et des variations glycémiques. Il est donc conseillé de varier les points d’injection.
Si vous constatez une bosse ou un amas de graisse aux endroits où vous vous piquez, parlez en à votre professionnel de santé.
Un diabète déséquilibré à long terme peut être responsable des complications oculaires comme :
Si le rein est atteint, il y a un risque de maladie rénale chronique (néphropathie diabétique) avec à terme une insuffisance rénale et à un stade avancé le besoin d’être dialysé. De plus, si les reins ne fonctionnent plus correctement le risque de maladies cardiovasculaires augmente.
La néphropathie diabétique touche 40% des patients atteints de diabète.
Un diabète déséquilibré peut entrainer le syndrome du pied diabétique. Les tissus du pied peuvent être progressivement détruits. Les plaies peuvent s’infecter par des micro-organismes et avoir du mal à cicatriser.
Pour prévenir l’apparition des plaies chez les patients atteints de diabète et éviter l’apparition du syndrome du pied diabétique, votre médecin traitant inspectera a minima une fois par an vos pieds pour en vérifier l’hygiène et le chaussage, rechercher une neuropathie, une artériopathie, et une déformation du pied. Un grade (entre 0 et 3) est alors établi et permet, si besoin, la prise en charge des soins de podologie pédicurie par l’assurance maladie.
Un diabète déséquilibré peut entrainer une macroangiopathie (troubles cardiaques, vasculaires ou artériels) car il altère aussi les gros vaisseaux sanguins (artères du cou, des jambes, du cœur… ). Parfois la douleur n’est plus ressentie normalement chez les personnes atteintes de diabète. N’hésitez pas à en parlez à votre médecin traitant pour qu’il vous oriente vers un cardiologue.
Le diabète de type 2 à un stade précoce est suivi par votre médecin traitant, qui vous orientera vers d’autres spécialistes selon vos besoins. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin, pharmacien de proximité, infirmière.
Les autres types de diabètes sont suivi par un endocrinologue et d’autres spécialistes.
En dehors du médecin généraliste, voici les autres professionnels de la prise en charge de votre diabète.
L’endocrinologue / diabétologue
En lien étroit avec le médecin traitant, le diabétologue ou l’endocrinologue, peut, le cas échéant, adapter au mieux le traitement du patient.
L’infirmière à domicile
Sur prescription médicale, l’infirmière à domicile pourra vous accompagner dans vos soins à domicile en fonction de vos besoins (contrôles des glycémies, changement de pansements, réalisation des injections d’insuline, changement des pompes à insuline des patients qui utilisent ce type de dispositifs).
L’infirmière en pratique avancée (IPA)
L’infirmière en pratique avancée participe au suivi de votre diabète, en alternance avec votre médecin. Elle peut vous conseiller, renouveler les ordonnances pour les patients stabilisés et adapter les dosages de médicaments. Elle peut prescrire des examens complémentaires et vous orienter vers d’autres spécialistes si besoin. Elle peut aussi réaliser des actions de prévention et d’éducation thérapeutique.
La diététicienne
La diététicienne participe au rééquilibrage de votre l’alimentation. Son champ de compétences englobe à la fois la prévention santé et la prise en charge de pathologies nécessitant une amélioration de l’état nutritionnel.
L’ophtalmologue
Il est recommandé pour tous les patients diabétiques de réaliser un examen ophtalmologique complet dont un dépistage de la rétinopathie diabétique par photographies du fond d’œil au diagnostic du diabète et en moyenne une fois par an, selon les cas et en fonction des recommandations. Votre médecin vous orientera en fonction de vos résultats d’analyses.
Le chirurgien-dentiste
La Haute Autorité de Santé recommande une consultation annuelle (au minimum) chez un chirurgien-dentiste pour dépister la maladie parodontale.
Votre médecin vous orientera en fonction de vos résultats d’analyses.
Le cardiologue
Du fait du risque de complications cardio-vasculaires, un suivi avec un cardiologue peut vous être proposé. Votre médecin traitant vous orientera en fonction de vos résultats d’analyses.
Le podologue
Comme le diabète peut engendrer des complications au niveau des membres inférieurs et des pieds, un suivi avec un podologue peut aider à détecter et suivre ces complications. Votre médecin traitant vous orientera en fonction de vos résultats d’analyses.
Le néphrologue
La Haute Autorité de Santé recommande une surveillance (a minima 1 fois par an) de la fonction rénale, avec prescription d’une créatininémie avec estimation du DFG et une albuminurie. Votre médecin vous orientera en fonction de vos résultats d’analyses.
C’est une alimentation variée, sans interdit, qui privilégie les fruits, légumes, féculents, poissons, des aliments à base de farine complète… et limite la consommation de produits sucrés, salés et gras.
Il est aussi recommandé de manger à heures fixes et de ne pas sauter de repas pour éviter les variations glycémiques qui engendrent du grignotage et favorisent la prise de poids.
En savoir plus sur l’alimentation équilibrée pour les personnes atteintes de diabète sur Ameli.fr et federationdesdiabetiques.org/
Vous pouvez être accompagné par un diétécien du territoire de la CPTS ou de votre choix à proximité de chez vous (Pris en charge par certaines mutuelles)
N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations !!
Il s’agit de tous les mouvements qui sollicitent les muscles du corps et entrainent une augmentation de la dépense énergétique. Elle comprend notamment les activités de la vie quotidienne comme :
marcher, faire le ménage, monter les escalier, faire les courses, jardiner, ainsi que des activités de loisirs ou sportives… Si l’on réalise plusieurs séances par semaine d’exercices physiques en endurance et en renforcement musculaire, on améliore l’utilisation du sucre par l’organisme. L’activité physique est aussi bonne pour le corps que pour le moral.
L’idéal : 30 minutes de marche rapide (ou équivalent) par jour.
Dans certains cas, votre médecin peut vous prescrire une activité physique adaptée.
Vous pouvez être accompagné par un kinésithérapeute, un APA, une association sport santé, une maison sport santé (pris en charge par certaines mutuelles)…
N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations
En savoir plus sur l’activité physique pour les personnes atteintes de diabète sur Ameli.fr et federationdesdiabetiques.org/
Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont donc les premiers traitements du diabète de type 2 et sont nécessaires à l’équilibre glycémique des autres formes de diabète.
Ce programme permet de vous accompagner au mieux à la découverte de votre diabète de type 2. La prescription et la délivrance de médicament anti diabétiques 3 fois dans l’année va déclencher de la part de l’assurance maladie un envoi de courrier à votre domicile présentant le programme Sophia avec bulletin d’inscription.
Une fois l’inscription réalisée, des journaux vous sont envoyés (ou newsletters) puis des appels téléphoniques sont réalisés au rythme moyen d’un appel tous les 3 mois, adaptable en fonction des besoins et des thématiques abordés. Les appels sont réalisés par des infirmiers conseils qui peuvent également suggérer, orienter si besoin le patient pour une prise en charge complémentaire.
Sont éligibles :
– Les patients en ALD pour diabète ou autre maladie chronique
– Patient de + de 18 ans ET moins de 80 ans
– Bénéficier d’au moins 3 prescriptions par an de médicament pour traiter le diabète
– Déclaration d’un médecin traitant
Reprise du programme au printemps 2025
La Fédération Française des Diabétiques est une association de patients qui a pour missions :
Son site internet met à disposition de nombreuses informations sur le diabète à destination des patients
https://www.federationdesdiabetiques.org/
Le dispositif Mon soutien psy permet à toute personne (dès 3 ans) angoissée, déprimée ou en souffrance psychique, de bénéficier de séances d’accompagnement psychologique avec une prise en charge par l’Assurance Maladie. Il existe depuis 2022 et a évolué au 15 juin 2024.
En effet, en fonction de votre état de santé, vous pouvez désormais prendre rendez-vous directement avec un psychologue conventionné avec l’Assurance Maladie.
Mais vous pouvez également, si vous le souhaitez, consulter d’abord un professionnel de santé pour faire le point, puis prendre rendez-vous ensuite avec un psychologue.
Par ailleurs, le nombre de séances a été augmenté. En accord avec votre psychologue, au total 12 séances peuvent être prise en charge par l’Assurance Maladie par année civile et par personne (contre 8 séances auparavant).
Annuaire des psychologues conventionnées avec l'assurance maladie
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